« Les Reines de la nuit » réalisé par Christiane Spièro est diffusé en avant première le lundi 2 décembre 2019 à l’espace Saint-Michel à Paris avant une sortie le 4 décembre 2019.
Ce documentaire mixé par Stéphane de Rocquigny avec soin chez M-Studios, dévoile l’univers magique des transformistes. En se plongeant côté coulisses dans le monde à la fois feutré et extravagant des transformistes, Christiane Spièro donne à voir une galerie de personnages, tous plus touchants les uns que les autres, pour qui le transformisme a été la révélation pour laquelle ils ont tout abandonnée.
Les Reines de la nuit au festival Chéries-Chérie
Selon le site « Les Ecrans Terribles« , ce documentaire sur les talentueux transformistes français était une des plus grosses attentes de la sélection de Chéries-Chéris cette année.
Christiane Spièro est partie à la rencontre de nombreux artistes, qui se sont confiés à elle sur leurs aspirations, leurs parcours, leurs vedettes, leurs rêves, leurs regrets. Lors d’entretiens très humains, la réalisatrice a pu capter leur passion commune : celle d’incarner, le temps de quelques minutes et de quelques chansons, des personnalités bâties de toutes pièces ou des artistes qui les ont fascinés et continuent de les fasciner, parfois quelques décennies plus tard. Car si on croise à un moment Amy Winehouse ou Chris(tine & the Queens), ce sont bien principalement Dalida, Sylvie Vartan, Liza Minelli ou Sheila qui continuent de hanter l’imaginaire des artistes et de dynamiser les nuits des cabarets. Les comédiens, eux, viennent de milieux très différents. Ils ont été médecins, libraires, agriculteurs. Ils viennent de familles aimantes, dysfonctionnelles ou même de la DDASS. Devant la caméra de Christiane Spièro, ils se livrent sur leur ressenti, sur leur rapport à leurs alter-egos et à cette manière qu’elles ont eu de les sauver, de donner un sens à leur vie ou d’influer sur leur sexualité. Pas à pas, Les Reines de la nuit met en lumière ces artistes de l’ombre, qui s’effacent pour laisser la scène à leurs idoles, et rappelle intelligemment des vérités qui peinent encore à être assimilées. Que travestissement et prostitution n’ont pas à aller de pair. Que le transformisme est un art vivant aussi légitime qu’un autre. Bien sûr, on aurait aimé que le film soit un peu plus cinématographique dans son ensemble. Que les entretiens soient davantage mis en scène, que les prestations scéniques captées soient aussi magiques et envoûtantes sur l’écran qu’elles le sont sous les feux des projecteurs. Ce n’est pas vraiment le cas, faute probablement à un manque de moyens techniques et financiers – ils vont souvent ensemble. L’âme du transformisme, elle, est bien présente. Et c’est bien ce qui donne tout son intérêt au film.
Les Reines de la nuit, de Christiane Spièro
Avec Lulu, Framboise, Galipette, Pétunia et les autres.
Sortie le 4 décembre 2019 chez Zélig Films Distribution